samedi 4 juin 2022

Les dinosaures de A à Z : PARASAUROLOPHUS

Parasaurolophus

Description / Année

Parks / 1922

Signification du nom

reptile à crêtes à cloisons parallèles

Classification

Ornithischia / Ornithopoda / Hadrosauroidea / Hadrosauridae / Lambeosaurinae /  Parasaurolophini

Epoque

Crétacé Supérieur (Campanien, 84 – 72 MA)
Parasaurolophus période

Hauteur

4 m

Longueur

10 m

Poids

5 tonnes

Échelle

Parasaurolophus échelle

Régime

Herbivore

Pays

Canada (Alberta)

Connu par

un seul spécimen incomplet
parasaurolophus1

Espèces

Parasaurolophus walkeri
P.cyrtocristatus (Ostrom, 1961)

P.tubicen (Wiman, 1931)

Parasaurolophus a été formé à partir de trois termes de grec ancien, παρα [para] « près, parallèle », σαυρος [saurus] « lézard » et λοφος [lophos] « crête », ce qui peut s'interpréter par « reptile à crêtes à cloisons parallèles ». William Parks a nommé le spécimen P. walkeri en honneur à Byron Edmund Walker, président du conseil d'administration des Trustees du Musée royal de l'Ontario. Le nom scientifique tubicen est le nom d'une trompette romaine qui soufflait dans un long tuba. Des restes d'au moins trois spécimens de P. tubicen ont été découverts au Nouveau-Mexique. Le terme cyrtocristatus a été formé à partir de deux racines latines, cyrto qui signifie « courbé » et de cristatus qui signifie « huppé ».
Comme les autres dinosaures de la sous-famille des Lambéosaurinés à laquelle il appartient, Parasaurolophus possédait une crête osseuse flamboyante surmontant une tête haute, en dôme. Mais la crête du Parasaurolophus est la plus grande de tous ces dinosaures "à bec de canard", puisqu'elle atteignait plus de 1,8 mètre de long.
On a suggéré qu'il pouvait s'agir d'une sorte de tuba, mais cela est impossible, puisque l'extrémité de la crête est fermée, en contact avec la cavité nasale et la gorge.
L'air respiré à travers le nez devait ainsi passer par des canaux circulant dans la crête, formant une sorte d'instrument à vent. Les sons produits par les Parasaurolophus étaient donc un formidable moyen de communication. Chaque individu devait produire un son différent, permettant d'échanger toutes sortes d'informations, sur une grande distance: alerte de la horde lorsqu'un prédateur approche, reconnaissance des enfants et de leurs parents, hiérarchie sociale: le mâle dominant devait avoir la crête la plus grande et émettre un son plus fort, se faisant respecter, etc.
La forêt d'Amérique du Nord, au Crétacé, devait donc résonner de mille cris: de la corne de brume des lambéosaurinés aux sons de trompette produits par les cavités nasales de leurs proches cousins, les Hadrosaurinés. D'une manière plus générale, il est tout de même difficile de dire si les dinosaures produisaient des sons. La plupart des bruits d'un animal sont en effet l'œuvre de ses poumons, de sa gorge et de ses cordes vocales - autant de parties molles qui ne sont pas fossilisées.

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Une représentation très intéressante, montrant le possible dimorphisme sexuel chez
Parasaurolophus: le mâle est au premier plan, avec une crête plus importante et plus colorée.

Mais la crête du Parasaurolophus devait également servir de signal sexuel. Une membrane de peau pouvait relier la crête à son dos; l'ensemble devait se parer de couleurs chatoyantes lors de la période des amours. D'ailleurs, il semblerait que les crêtes des mâles et des femelles aient été différentes. Ainsi, cette crête originale servait de signaux visuels et sonores, essentiels pour la vie sociale des Parasaurolophus.
Contrairement à la plupart des représentations de ce dinosaure, l'échine de Parasaurolophus comportait une encoche, derrière les épaules, à l'endroit où la pointe de la crête devait buter contre le dos quand l'animal tenait le cou en S, comme cela lui était sans doute naturel.
Parasaurolophus appartient à la famille des Hadrosaures, ou dinosaures "à bec de canard": les Ornithopodes les plus divers et les plus florissants du Crétacé supérieur. Il n'est pas rare d'en trouver trois ou quatre espèces différentes se côtoyant dans une même formation géologique, et ils devaient se déplacer en grands troupeaux mêlés, comme aujourd'hui les Antilopes en Afrique. Leur bec était édenté, mais ils possédaient de nombreuses dents jugales à remplacement continu et une articulation au niveau de la joue broyant les plantes dans la bouche, ce qui permettait d'attaquer les plantes les plus coriaces. Au contraire des mammifères, chez qui la mastication est la première étape de la digestion, les reptiles ne mâchent généralement pas leur nourriture, qu'ils se contentent d'avaler. Les Hadrosaures, comme les autres Ornithopodes, pouvaient mâcher leur nourriture et cela contribua sans doute à leur succès.

Parasaurolophus dans les films :

33 un Parasaurolophus 03-2 Parasaurolophus
“Le Monde perdu : Jurassic Park’'” (1997) – “Dinosaure” (2000)

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